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L’agroalimentaire dans les valises d’Emmanuel Macron en Chine

La visite d’Etat d’Emmanuel Macron en République populaire de Chine, du 8 au 10 janvier 2018, a permis au président français de se rapprocher de son homologue chinois Xi Jinping. Cela a également été l’occasion de mettre en avant le savoir-faire hexagonal, en particulier dans le domaine agroalimentaire.

L’agroalimentaire français à l’assaut du marché chinois

Des avancées « extrêmement importantes » ont été engagées dans ce secteur avec les partenaires chinois. Il s’agit par exemple des vins et spiritueux, de la viande bovine et des produits laitiers, notamment infantiles. Le déplacement de la délégation présidentielle française doit permettre de «finaliser les agréments d’entreprises nécessaires à l’exportation des produits français » sur le territoire chinois.

Les opportunités commerciales sont rendues possibles par l’attention portée au contrôle de la qualité. Effectué par les services sanitaires français, il est jusque-là très réputé. C’est entre autres pour cette raison que la délégation a pu faire valoir le respect des normes sanitaires au sujet de la viande bovine, à un moment où la Chine s’approvisionne et investit fortement en France. En effet, un embargo avait été imposé en 2001, à la suite du scandale sanitaire de la vache folle. Il a été levé en mars 2017, bien que soumis encore à quelques conditions. Ces dernières seront bientôt toutes levées dans les six mois, au lieu de la date initiale de 2020.

Cependant, ce contrôle fait quelquefois défaut. Le scandale du lait contaminé à la salmonelle inquiète depuis le début de l’affaire le 10 décembre 2017. Des traces ont en effet été retrouvées dans certains lots de lait en poudre infantile du groupe Lactalis. L’Etat français, par la voix de son ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a tenté de rassurer ses partenaires chinois. Il a mis en avant son intransigeance à l’égard de la société laitière française. Il est important de conserver la confiance des investisseurs. « Le Made in France est pour nous un gage de qualité et de traçabilité irréprochable », expliquait alors Zhang Liang, le fondateur de Synutra, une entreprise chinoise spécialisée dans la production de lait infantile.

Tourisme d’affaire agricole et présence digitale de l’agroalimentaire français

De plus, une « déclaration d’intention sur l’approfondissement de la coopération dans le domaine agricole » a été signée entre le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert et son homologue chinois Hang Changfu. Cette collaboration portera sur divers sujets : enseignement, formation professionnelle agricole, encadrement sanitaire… Elle est déjà sensible sur certains points, par l’intermédiaire du tourisme d’affaire agricole. Ainsi, des délégations chinoises se rendent en France pour étudier les manières de travailler des agriculteurs français. Dans une récente interview, un céréalier des Yvelines expliquait sa démarche d’ouverture. Il était par exemple pour lui intéressant d’expliquer le fonctionnement des coopératives, que les agriculteurs chinois ne connaissent pas. Les rencontres étaient à l’origine gérées par l’Association franco-chinoise pour la culture et le commerce (AFCCC), aujourd’hui dissoute.

Le secteur de l’agroalimentaire français bénéficie d’un climat relativement favorable en Chine. Les entreprises françaises doivent ainsi insister sur la qualité de leurs produits et rassurer les consommateurs. Le travail de séduction doit s’opérer en France, lorsque des délégations chinoises se déplacent pour s’informer sur les savoir-faire des agriculteurs français. Il doit de plus s’effectuer en Chine, afin que les produits transformés se retrouvent dans les magasins d’alimentation chinois. Pour ces raisons, il est primordial de se faire une place dans le paysage médiatique chinois.